2016 : Circuit de découverte géologique dans le Puy-de-Dôme
Dans la tournée des provinces volcaniques du Massif Central en trois ou quatre étapes telle qu’envisagée en 2009, ce circuit était évidemment l’incontournable, le gros morceau, la pièce de résistance, celui sans lequel le projet n’était même pas crédible. Il avait été gardé pour la fin, tant il nous amenait à nous rapprocher de secteurs très touristiques dans lesquels notre autonomie n’était plus forcément garantie – notre passage à Lemptégy reste à ce titre édifiant : la visite d’un site touristique commercialement exploité sans guide « officiel », c’est possible, mais quand même un peu un parcours du combattant… Heureusement que le calme de la Forêt de la Comté en Limagne ou les immensités sauvages du Cézallier nous ont permis quelques respirations bienvenues !
La grosse difficulté dans la conception de ce circuit fut liée à l’incroyable densité et variété des sites dans ce secteur. Fallait-il tout visiter et prévoir un circuit plus long, d’une dizaine de jours ? Non, trop cher, et personne n’aurait pu se rendre disponible ! Fallait-il visiter quinze sites par jour au pas de course ? Non, c’est tout le contraire de l’esprit de GéoLozère ! Fallait-il faire l’impasse sur Saint-Nectaire ? Certainement pas en présence de notre spécialiste de l’art roman !
En fait, la Chaîne des Puys et les Monts Dore auraient chacun mérité leur propre circuit d’une semaine. A côté des bons souvenirs et des belles images, il reste donc quand même le petit goût amer de la longue litanie des sites non visités, des incontournables comme les crêtes du Sancy, la vallée de Chaudefour, le Puy de Pariou ou les carrières de Volvic, à des sites moins connus comme les « trous à froid » des cheires volcaniques. Ca ressemble au programme d’un futur circuit ? Pourquoi pas…
Laurent Massé
Photos : tous les membres du groupe
Découverte géologique en Puy-de-Dôme - les participants
Au sommet du Puy de Dôme le Vendredi. De droite à gauche : Marilou Planchon, Danielle Le Corre, Jacques Thibieroz, Fanny Noël, Danielle Bonnal, Patrick Petit, Anne Laroche, Jean-Marc Noël, Marie-Hélène Bonnin, Laurent Massé, Andrée Guislin, Michel Bourdillon, Jacqueline Bourdillon, Geneviève Mogniat, Jean Molines, Christian Planchon, Joël Brière, Bruno Aillerie, Patrice Guislin, Jean-Marie Melot.
Les mêmes (ou presque), trois jours plus tôt au sommet du Cézallier. En haut à gauche, Jean-Paul Laurens, qui nous avait quittés le Mardi soir.
Le programme
(les couleurs des en-têtes de chaque journée ci-dessous correspondent aux couleurs sur la carte)
Samedi 20 Août
Rendez-vous et installation au Domaine du Lac Chambon à Murol.
Panorama vers l’ouest depuis la plage du Lac Chambon. A l’arrière plan, le « massif adventif » des Monts Dore, du Puy de l’Angle à gauche au Puy de la Tache à droite.
Dimanche 21 Août : le Tartaret et le Lac Chambon
Le matin, conférence-diaporama sur la géographie et l’histoire géologique de la Limagne, du Cézallier, des Monts Dore et de la Chaîne des Puys. L’après-midi, tour et ascension du volcan du Tartaret, cône de scories récent (16000 ans) installé dans la vallée de la Couze Chambon et formant le barrage naturel du lac. Balade à pied au bord du Lac Chambon.
Panorama inverse de celui du Samedi : le Lac Chambon et le volcan du Tartaret, avec la plage au fond à droite et le château de Murol en haut à gauche. A l’horizon, les monts du Forez.
Dominant le lac Chambon au nord, la Dent du Marais.
Le château de Murol et le Tartaret.
Front de taille de la carrière du Tartaret. Les dépôts phréatomagmatiques sont surmontés en haut à droite par des niveaux de cendres et scories.
Détail des dépôts phréatomagmatiques dans la carrière du Tartaret.
Lundi 22 Août : la Limagne
La source minérale et les travertins de la Tête de Lion. Le site et le neck basaltique d’Usson, panorama sur la Limagne, le Cézallier, les Monts Dore et la Chaîne des Puys. Le neck basaltique et les pépérites de Saint-Babel. Le Puy de la Bane (calcaires et pépérites) à Cournon d’Auvergne et ses « fleurs de bitume ».
La Tête de Lion.
Panorama vers l’ouest depuis la bute d’Usson. A l’horizon, le Cézallier et le signal du Luguet à gauche, le massif du Sancy et la vallée de Chaudefour à droite.
L’impressionnante régularité des orgues basaltiques de l’ancien lac de lave couronnant la butte d’Usson…
…prêtes à l’emploi !
Les orgues de Saint-Babel.
La tour horloge couronnant le neck de Saint Babel.
Vagues de tufs pépéritiques surmontant les calcaires lacustres au Puy de la Bane.
Mardi 23 Août : le « groupe Pavin » et le Cézallier
Le Lac Pavin et le Puy de Montchal, le Puy et le Lac de Montcineyre, le Lac de Bourdouze. Le plateau du Cézallier. Les « yeux bleus » de La Godivelle, La cascade du Saillant. Le Signal du Luguet, point culminant du Cézallier.
Quiétude matinale au bord du Lac Pavin.
Le Lac Pavin et le Puy de Montchal.
Le lac d’origine glaciaire de Bourdouze.
Le maar du lac d’En-Haut à La Godivelle.
Le Cézallier, un havre de quiétude à un jet de bombe volcanique des sites touristiques surfréquentés.
La cascade du Saillant.
L’exceptionnel panorama vers le nord depuis les pentes du Signal du Luguet. Au premier plan, le mont Chamaroux. Au second plan au pied du Sancy, les cônes de scories boisés de Montcineyre et de Montchal (groupe Pavin). A l’arrière plan à gauche, le massif du Sancy et le massif adventif, et tout-à-fait à droite, le Puy de Dôme.
Mercredi 24 Août : Saint-Nectaire et Saint-Saturnin
Deux des cinq églises majeures d’Auvergne : la basilique Notre-Dame du Mont Cornadore à Saint-Nectaire, et Saint-Saturnin, fief des barons de la Tour d’Auvergne. La source d’hydrocarbures du Puy de la Poix.
La basilique de Saint-Nectaire.
La basilique de Saint-Nectaire.
L’un des chapiteaux de la basilique de Saint-Nectaire.
Saint-Saturnin.
Stromatolithes dans les moellons de calcaire lacustre à Saint-Saturnin. Le moellon est disposé à l’envers : le haut est en bas.
Bitume au Puy de la Poix.
Jeudi 25 Août : les Monts Dore
Les tufs rhyolitiques de la « Grande Nappe » à Rochefort-Montagne. La vallée glaciaire de la Fontsalade, les roches Tuilière et Sanadoire. Le col et le lac de Guéry. La Banne d’Ordanche. La Bourboule. Le Col de la Croix Saint-Robert, panoramas sur la caldeira de Haute Dordogne et la vallée de la Couze Chambon.
Les ponces rhyolitiques de la « grande nappe » à Rochefort-Montagne.
La spectaculaire prismation en piles d’assiettes dont la Roche Tuilière tire son nom.
Depuis le Col de Guéry, la vallée de la Fontsalade encadrée par les roches Tuilière (à gauche) et Sanadoire (à droite).
Le lac de Guéry.
Les crêtes du Sancy, la haute vallée de la Dordogne, Le Mont Dore et La Bourboule depuis la Banne d’Ordanche.
A la Banne d’Ordanche, deux coulées basaltiques séparées par un niveau scoriacé rougeâtre.
Le Puy de l’Angle et le massif adventif depuis la descente du col de la Croix Saint-Robert vers Murol.
Vendredi 26 Août : la chaîne des Puys
Montée au sommet du Puy de Dôme, les rhyolites et le panorama sur la Chaîne des Puys. Le Puy de Lemptégy. Les Puys de La Vache et de Lassolas.
Panorama vers le sud depuis le Puy de Dôme. Au premier plan, la chaîne des Puys. A l’horizon, sur la droite de l’image les crêtes des Monts Dore depuis le Sancy à l’est jusqu’à la Banne d’Ordanche à l’extrême ouest. Sur la gauche de l’image, le Cézallier et le Signal du Luguet et, dans le lointain, le Cantal.
Au sommet du Puy-de-Dôme, parapentistes autour du temple de Mercure.
Les géants endormis au pied du Puy de Dôme, panorama vers le nord.
Les deux cratères emboîtés du Puy de Côme. Dans l’angle inférieur droit, une partie du cône de scories du Grand Suchet.
Le volcan de Lemptégy vu du Puy de Dôme.
Le Puy de Lemptégy. En haut de la coupe, le niveau blanchâtre correspond aux dépôts de la nuée ardente du Puy Chopine à quelques kilomètres au nord.
A Lemptégy, niveau scoriacé surmontant des cendres.
Ancienne carrière dans les scories du Puy de la Vache.
Bombe en croûte de pain au Puy de la Vache.