2022 : Circuit de découverte géologique dans le Cantal
GéoLozère a noué une relation particulière et privilégiée avec le Cantal dès 2010 : c’est là qu’a commencé la seconde vie de l’association avec le premier circuit d’une longue série toujours pas terminée à ce jour. En compilant photos et textes pour la première version de ce site en 2019, j’ai été frappé de voir à quel point le groupe s’était renouvelé en 10 ans : hormis quatre irréductibles fidèles de la première heure (cherchez-les !) et votre serviteur, la plupart des adhérents et participants aux circuits récents ne nous avaient pas encore rejoints. C’est donc logiquement à ce moment qu’est née l’idée de refaire ce circuit, justement pour tous les absents d’alors (et les irréductibles !).
2022 était la date idéale pour ce retour dans le Cantal puisque c’était l’occasion d’y fêter le vingtième anniversaire de l’association. Une autre raison, purement conjoncturelle, était liée à la pandémie qui, en limitant les déplacements de tous en 2020 et 2021, ne nous a pas permis d’envisager des repérages de grande ampleur pour de nouveaux circuits. Donc quoi de mieux dans ces circonstances que de refaire un circuit déjà prêt ?
Quelques actualisations ont quand même été nécessaires. D’abord un nouvel hébergement, et c’est à l’Hôtel Bellevue de Laveissière que Florence et Luc nous ont réservé un accueil particulièrement chaleureux. Quelques ajouts également pour la désormais traditionnelle journée patrimoine du Mercredi, avec le château du Sailhant et les villages et églises de la planèze de Saint-Flour. Et enfin la pépite, la parenthèse de « gastronomie contemplative » à l’auberge d’Aijean, dans un décor incroyable au fin fond d’une vallée où les tumultes du reste du monde semblent miraculeusement s’être évanouis…
Un seul challenge pour cette page : n’y mettre que des photos différentes de celles de 2010. Pas vraiment compliqué tant la variété des paysages est grande. D’ailleurs on ne se lasse jamais du Cantal, et comme tout le monde le sait, jamais deux sans trois, donc rendez-vous en 20…
Laurent Massé
Photos : tous les membres du groupe
Diaporama d’introduction
Partie 1 : Morphologie, hydrologie et paysages
Partie 2 : Le socle et le volcanisme du Massif Central
Partie 3 : Histoire et construction du volcan
Re-découverte géologique du Cantal - les participants
Au sommet du Puy de Mercou sur la planèze de Saint-Flour, le Lundi. De droite à gauche au premier rang : Marie-Hélène Bonnin, Anne Laroche, Geneviève Mogniat, Catherine Ham, Elisabeth Kahn, Jacqueline Bourdillon, Danielle Le Corre, Patrick Petit. De gauche à droite au deuxième rang : Michel Bourdillon, Roland Pantel, Laurent Ham, Joël Rivière, Jean Molines, Bernard Boët, Bernadette Pantel, Joël Brière, Laurent Massé (montage : Roland Pantel).
Le programme
(les couleurs des en-têtes de chaque journée ci-dessous correspondent aux couleurs sur la carte)
Samedi 20 Août
Rendez-vous et installation à l’Hôtel Bellevue à Laveissière.
Lever de soleil sur l’étang de pêche de Laveissière au pied de l’Hôtel Bellevue, lieu de promenades matinales et vespérales tout au long de la semaine.
Dans le village de Laveissière : mais qui est arrivé en premier ?
Dimanche 21 Août : Font-de-Cère, Le Lioran et le Plomb du Cantal
Le matin, conférence-diaporama sur la géographie et histoire géologique du Cantal. Font-de-Cère, pique-nique et panorama sur la haute vallée de la Cère et les crêtes de la partie centrale du stratovolcan. Café au Lioran. Accès en téléphérique puis à pied au Plomb du Cantal, panorama sur l’ensemble du strato-volcan et sur le Massif Central. Les ignimbrites du mémorial FFI entre Le Lioran et Laveissière.
Le dôme de phonolite du Puy Griou depuis Font-de-Cère.
Le massif du Sancy depuis le Plomb du Cantal. Le Puy de Dôme est visible à la droite de l’image, et le Roc de Courlande à l’extrême gauche.
Panorama vers l’est depuis le Plomb du Cantal. A mi-distance, de gauche à droite, la planèze de Saint-Flour, Prat-de-Bouc et la vallée de l’Epie, la planèze de Cézens-Pierrefort et la vallée du Brezons. A l’horizon, à gauche et au centre les Monts de la Margeride et à droite l’Aubrac.
Depuis le Plomb du Cantal, les hauteurs de Murat et les carrières de diatomite de Virargues-Foufouilloux sur la planèze de Chalinargues.
Dans le virage de la cascade entre Le Lioran et Laveissière, près du mémorial des FFI, des niveaux d’ignimbrite alternent avec des coulées de trachy-andésite. Attention, accès délicat et dangereux !
Lundi 22 Août : la vallée de la Truyère et le socle métamorphique
Les gorges de la Truyère. Les gneiss, migmatites, amphibolites et éclogites du socle métamorphique autour du Château d’Alleuze et de l’église Saint-Illide. Pique-nique à Lavastrie, café à Lanau. Chaudes-Aigues et la source du Par. La vallée de l’Epie, la table d’orientation du Puy de Mercou à Paulhac, les dépôts phréatomagmatiques et le château de Bélinay, Prat-de-Bouc et le versant Sud-Est du Plomb du Cantal.
Le château d’Alleuze depuis le belvèdère de La Barge.
Près de La Barge, intenses déformations plastiques dans les migmatites, soulignées par les filonnets quartzo-feldspathiques.
Faisant face au château d’Alleuze, le cimetière et l’église Saint-Illide, point de départ du chemin de croix remontant vers le village de La Barge.
Au pied du château d’Alleuze, lentilles de sillimanite dans les plans de foliation des gneiss leptynitiques.
Sur quelques mètres, l’amphibolite au pied du château d’Alleuze laisse apparaître une structure relique d’éclogite. Les amas millimétriques blanchâtres en haut à droite sont d’anciens grenats, totalement recristallisés en feldspaths et amphiboles.
La vallée glaciaire de l’Epie à Bélinay.
Le château de Bélinay.
Dépôts phréatomagmatiques à Bélinay.
Depuis Prat-de-Bouc, la superposition de coulées de trachy-andésite (en relief) et d’ignimbrites (replats herbeux), caractéristique des parties centrales du strato-volcan.
Mardi 23 Août : la vallée de la Cère et le versant sud-ouest
Les ankaramites et la cascade de Faillitoux. Carlat, les basaltes récents et les trachyandésites du rocher de la Vierge. Pique-nique à Carlat. Café à Arpajon-sur-Cère. Les calcaires lacustres, basaltes et lahars à Giou de Mamou. Le Pas de Cère et la cascade de la Roucolle. Les avalanches de débris du Pas de Compaing. Le trachyte des Chazes.
Depuis la cascade de Faillitoux, le village et le vallon du Ruisseau de Lasmolineries, qui rejoint la vallée de la Cère (à l’arrière-plan) à la cascade de la Roucolle.
Le village de Carlat, dominé par le rocher de la Vierge (à gauche), et le « rocher », fragment d’une coulée basaltique occupé par une forteresse médiévale aujourd’hui disparue.
Le village et la coulée basaltique de Carlat depuis le rocher de la Vierge.
Réduite à un filet d’eau à la fin d’un été particulièrement déficitaire en précipitations, la Cascade de la Roucolle, franchie par le Ruisseau de Lasmolineries à sa confluence avec la Cère.
Face à Thiézac dans la vallée de la Cère, le chaos de Casteltinet est un glissement de terrain lié à une déstabilisation des flancs de l’auge glaciaire lors de la dernière déglaciation. La masse glissée correspond à la partie boisée dans la partie inférieure de l’image.
Dépôts de l’avalanche de débris de la Cère au Pas de Compaing. Deux méga-blocs décamétriques, l’un rougeâtre à gauche, l’autre sombre à droite, sont emballés dans une matrice plus claire visible au centre. On remarquera dans le bloc de droite une fracturation « en puzzle », dessinée par un « Y » renversé injecté de matrice plus claire. La section visible fait une dizaine de mètres d’épaisseur.
Détail des brèches de l’avalanche de débris du Pas de Compaing. Le bloc dans la partie centrale mesure environ 1 m.
L’un des nombreux dykes de basalte recoupant le trachyte des Chazes à proximité du tunnel du Lioran.
Mercredi 24 Août : Murat, Saint-Flour et la planèze
Murat et le neck basaltique du rocher de Bonnevie. Neussargues, Talizat, panorama sur la planèze de Saint-Flour. Le château du Sailhant, visite guidée. Pique-nique et cafébau Sailhant. Saint-Flour, les orgues, visite libre de la ville haute et de la cathédrale Saint-Pierre. Tanavelle, le « phare de la planèze ». Valuéjols et l’église Saint-Saturnin. Le neck de Bredons et l’église Saint-Pierre, panorama sur Murat.
Depuis Talizat sur la planèze de Saint-Flour, les sommets de la partie centrale du strato-volcan. Au tiers gauche de l’image, le Plomb du Cantal, à droite le Puy de Peyre-Arse.
Le puy de Barre au sud de Talizat, l’un des cônes de scories les mieux conservés de la planèze de Saint-Flour.
La façade sud du château du Sailhant, côté jardin.
Le château du Sailhant, perché sur un fragment de coulée basaltique.
Vu depuis le puy de Mercou, le village de Tanavelle. Le « phare de la planèze » est installé sur un ancien cône de scories très émoussé par l’érosion glaciaire. A l’horizon, les contreforts de la Margeride.
Le clocher peigne de l’église Saint-Saturnin de Valuéjols. A droite, un détail de la variété des roches utilisées dans la construction de l’édifice : basaltes, brèches à grain fin ou grossières.
La ville de Murat et les trois necks basaltiques de Bredons (au premier plan), Bonnevie, et Chastel-sur-Murat (à l’horizon), alignés sur une faille.
Jeudi 25 Août : les vallées du versant nord
Les carrières de diatomite à empreintes de plantes d’Auxillac-Foufouilloux. Dienne et le rocher de Laqueuille. Repas à l’Auberge d’Aijean dans la vallée de l’Impradine. Le col de Serre et la vallée de la Petite Rhue. L’église Saint-Léger de Cheylade et son plafond du XVIe siècle à caissons de bois polychromes. Le village et le neck d’Apchon. La coupe de La Grange Ganilh dans la vallée de l’Alagnon.
Depuis les hauteurs de Murat sur la route de Foufouilloux, panorama sur la ville encadrée par les deux necks basaltiques de Bredons (à gauche) et Bonnevie (à droite). Dans le lointain, l’enfilade de la vallée du Lagnon et, à l’horizon, le Plomb du Cantal.
A Foufouilloux, une magnifique rencontre dans une ancienne carrière de diatomite re-naturée.
Le cimetière et le chevet de l’église Saint-Cirgues à Dienne.
Depuis la terrasse de l’Auberge d’Aijean, la confluence des vallées de l’Impradine (à droite) et de la Santoire (à gauche). Dans la partie centrale, on devine un glissement massif marqué par la surface mamelonnée en contrebas de la falaise.
Depuis la terrasse de l’Auberge d’Aijean, la vallée de l’Impradine et la pyramide du Puy Mary.
Le choeur et le plafond à caissons peints de l’église Saint-Léger de Cheylade.
Quelques spécimens de l’étonnant bestiaire représenté dans les caissons du plafond de l’église Saint-Léger de Cheylade.
Mosaïque de brèches volcaniques dans les murs de l’église Saint-Léger de Cheylade.
Escaliers de basalte sur les pentes du neck d’Apchon.
Vendredi 26 Août : le Puy Mary et les vallées du versant ouest
Le Col du Perthus, panoramas sur les hautes vallées de la Cère et de la Jordanne. Le cirque de Mandailles et les dômes de phonolite du Puy Griou, du Griounou et de l’Usclade. Montée au Pas de Peyrol. Le cirque du Falgoux et la vallée du Mars, pique-nique et café au Falgoux. Le col de Néronne, la vallée de la Maronne et Salers.
Au-dessus de Saint-Jacques des Blats, panorama sur le cirque de Font-de-Cère. De gauche à droite, le Puy Griou, le Téton de Vénus, le Bec de l’Aigle et les contreforts du Plomb du Cantal.
Depuis le col du Perthus, le flanc ouest de la vallée de la Jordanne montre la superposition d’un entablement de coulées de trachy-andésite séparées de niveaux d’ignimbrite (au sommet) sur des brèches d’avalanche de débris (au centre inférieur de l’image).
Depuis le col du Perthus, le versant sud de la pyramide du Puy Mary.
Depuis les pentes du Puy Mary, la haute vallée de la Jordanne. A gauche, les trois dômes de phonolite du Puy Griou, du Griounou et du Puy de l’Usclade. Au centre, l’Elancèze. A droite, les contreforts du Puy Chavaroche.
Depuis les pentes du Puy Mary, le Puy Griou et le Griounou. A l’arrière plan, le Plomb du Cantal.
A la Roche Noire au pied du Puy Mary, dyke de basalte à grain fin, recoupant le trachyte plus clair et plus grossier.
Depuis les hauteurs du col de Néronne, la haute vallée de la Maronne encadrée par le Roc des Ombres (à gauche) et le Puy Violent (au centre).
Diversité des brèches volcaniques dans les constructions à Salers.
Depuis l’esplanade de Salers, Saint-Paul de Salers évoque un village de poupées.